Maladie d’Alzheimer !
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative dont la prévalence croît avec l’âge après 65 ans et qui se manifeste par différents troubles neurocognitifs conduisant à une perte progressive d’autonomie.
La MA est la première cause de troubles neurocognitifs et de dépendance majeure de la personne âgée.
Les formes familiales héréditaires sont rares et de transmission autosomique dominante. Elles concernent des personnes dont les premiers signes de la maladie débutent avant 65 ans voire beaucoup plus jeune. Le diagnostic génétique consiste à identifier sur un prélèvement sanguin une mutation génétique sur l’un des trois gènes suivants : préséniline 1, préséniline 2, APP. Les formes sporadiques sont de loin les plus fréquentes, elles ont une origine multifactorielle associant facteurs de risque génétiques et environnementaux.
Le diagnostic de maladie d’Alzheimer s’appuie sur des tests neuropsychologiques, des techniques de neuro-imagerie et des examens biologiques (sang et LCR).
L’approche pharmacologique du traitement est à ce jour décevante. Les inhibiteurs des cholinestérases n’ont pas fait la preuve d’un service médical rendu, ils ont de nombreux effets indésirables et ils sont de ce fait déremboursés. Les molécules visant la cascade amyloïde (anticorps monoclonaux visant le peptide Aβ, inhibiteurs de la β-sécrétase..) sont toujours en cours d’évaluation. Les psychotropes, notamment les neuroleptiques, doivent être utilisés avec la plus grande prudence dans le traitement des troubles perturbateurs.
Au mois de mai 2018, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié une mise à jour très détaillée des recommandations sur la prise en charge individualisée des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ce programme repose entre autres sur la stimulation cognitive, l’activité physique, la conservation du lien social et le contrôle des facteurs de risque vasculaires et nutritionnels. L’objectif est de maintenir un certain niveau d’autonomie et de bien-être, de prévenir les complications fonctionnelles et de maintenir dans la mesure du possible le patient à son domicile. Le soutien aux aidants est capital.